La consommation d’alcool au volant est un fléau qui peut avoir des conséquences désastreuses, tant pour le conducteur que pour les autres usagers de la route. Les employeurs ont un rôle crucial à jouer dans la mise en place de mesures de prévention des risques liés à l’alcool au volant, notamment pour les salariés effectuant des trajets professionnels en taxi ou VTC. Dans cet article, nous aborderons les obligations légales et les bonnes pratiques à adopter par les employeurs pour contribuer efficacement à la lutte contre ce phénomène.
L’obligation légale de sécurité et de protection de la santé des salariés
En France, le Code du travail impose aux employeurs une obligation de sécurité et de protection de la santé des salariés (articles L4121-1 et suivants). Cette obligation s’étend également aux trajets professionnels effectués par les salariés en taxi ou VTC. Ainsi, l’employeur doit mettre en œuvre les mesures nécessaires pour prévenir les risques liés à l’alcool au volant lors de ces déplacements.
Mise en place d’une politique de prévention du risque alcool
Pour répondre à cette obligation légale, il est recommandé aux employeurs d’élaborer une politique de prévention du risque alcool spécifique aux trajets professionnels en taxi ou VTC. Cette politique doit être adaptée à la taille et aux caractéristiques de l’entreprise, ainsi qu’aux différents types de trajets professionnels effectués par les salariés.
La première étape pour mettre en place cette politique est d’identifier les situations à risque liées à l’alcool au volant lors des trajets professionnels en taxi ou VTC. Il peut s’agir, par exemple, de déplacements effectués tard dans la soirée après un repas arrosé, ou encore de trajets réalisés par des salariés ayant consommé de l’alcool lors d’événements professionnels (séminaires, fêtes d’entreprise, etc.).
Une fois les situations à risque identifiées, l’employeur doit mettre en place des actions de prévention adaptées. Ces actions peuvent inclure :
- La sensibilisation et la formation des salariés sur les dangers de l’alcool au volant et les moyens de prévenir ce risque lors des trajets professionnels en taxi ou VTC.
- L’instauration d’une procédure claire et transparente pour signaler tout comportement suspect ou inapproprié d’un chauffeur en matière de consommation d’alcool.
- Le choix de prestataires de transport respectueux des règles en matière d’alcoolémie et disposant d’une politique interne de prévention du risque alcool.
- L’aménagement des horaires et des conditions de travail pour limiter les situations à risque (par exemple, en évitant les déplacements tardifs après un repas arrosé).
Le rôle de l’employeur dans le suivi et le contrôle des mesures de prévention
L’employeur a également un rôle à jouer dans le suivi et le contrôle des mesures de prévention mises en place. Il doit veiller à ce que les salariés respectent les consignes établies et à ce que les prestataires de transport sélectionnés appliquent effectivement leur politique interne de prévention du risque alcool.
Pour cela, l’employeur peut mettre en place des mécanismes de contrôle, tels que :
- La vérification régulière du respect des règles en matière d’alcoolémie par les chauffeurs de taxi ou VTC (par exemple, en demandant aux salariés de signaler tout comportement suspect).
- Le suivi des incidents liés à l’alcool au volant lors des trajets professionnels en taxi ou VTC, pour identifier d’éventuelles failles dans la politique de prévention et apporter les améliorations nécessaires.
- L’évaluation régulière des actions de sensibilisation et de formation mises en place auprès des salariés, pour s’assurer de leur efficacité.
Conclusion
Pour conclure, il est crucial que les employeurs prennent leurs responsabilités en matière de prévention du risque alcool au volant lors des trajets professionnels en taxi ou VTC. En mettant en place une politique de prévention adaptée et en assurant un suivi rigoureux des actions menées, ils contribueront à réduire ce risque et à protéger la santé et la sécurité de leurs salariés.